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La Caverne du Dragon, lieu de mémoire du XXIe siècle

Article publié dans Axone n°03 – mai 2019
La Caverne du Dragon, près d’Oulches-la-Vallée-Foulon, est l’un des lieux les plus emblématiques de la Première Guerre mondiale dans l’Aisne.

Un Centre d’Accueil du Visiteur innovant

Entrée de la Caverne du Dragon ©ACBS Architecture

© ACBS Architecture

Un espace multimédia au service du passé

Tranchant avec l’obscurité de la grotte, le Centre d’Accueil est un espace empli de lumière. Installé dans un bâtiment surplombant les alentours, il vient compléter la Caverne du Dragon et ouvre sur le Chemin des Dames. Équipé d’une table interactive, il invite à découvrir les différents sites liés à la Première Guerre mondiale dans les environs. De part et d’autre, des uniformes et des armes sont présentés dans des vitrines intégrées à une frise murale retraçant les grandes étapes du conflit.

Centre d'accueil des visiteurs - Caverne du Dragon

© ACBS Architecture

Une porte d’entrée vers l’Histoire

Depuis 2014, les commémorations du Centenaire de 14-18 se sont succédées. Un intérêt renouvelé pour l’Histoire, que le Centre d’Accueil du Visiteur souhaite continuer à nourrir grâce à de nouveaux outils numériques. Avec l’installation de l’œuvre d’Haïm Kern (2016) et l’installation d’une nouvelle signalétique sur le site (2017), la Caverne du Dragon et le Chemin des Dames sont parés pour perpétuer le souvenir de ceux qui y sont tombés.

Cinquante ans après l’ouverture du premier musée, la Caverne du Dragon se réinvente et donne une nouvelle impulsion au tourisme de mémoire dans l’Aisne, ancrant son histoire dans la mémoire collective.

Monument de Haïm Kern - Caverne du Dragon

1917, l’enfer sous terre

Une ancienne carrière stratégique

Dès le début du conflit, la position de la Caverne en fait un enjeu militaire important. En effet, elle se trouve sur le Chemin des Dames, une route surplombant les vallées de l’Aisne et de l’Ailette. En 1915, les troupes allemandes s’en emparent et la transforment en véritable caserne militaire. Ce sont d’ailleurs aux Allemands que la grotte doit son nom, die Drachenhöle, la Caverne du Dragon. Une référence aux fumées qui s’échappaient de ses sept entrées, laissant imaginer une créature tapie dans l’ombre, prête à laisser éclater sa colère… 

Soldats dans la Caverne du Dragon - ©Archives Départementales de l'Aisne

Soldats dans la Caverne du Dragon © Archives Départementales de l’Aisne

Des batailles dans l’obscurité

En avril 1917, Nivelle lance une nouvelle offensive visant à s’emparer du Chemin des Dames. Le 25 juin, la Caverne du Dragon est reprise par des soldats français. Les Allemands sont repoussés au fond de la grotte, désormais aménagée avec dortoirs, chapelle, et même un cimetière. De juillet à octobre 1917, les troupes ennemies occupent toutes deux les galeries, luttant pour des frontières intérieures. Une proximité forcée, à 15 mètres sous terre, obligeant les soldats à rester perpétuellement sur leurs gardes.

Du champ de bataille au site touristique

Mémorial de guerre

Le 4 mai 1969 a lieu l’inauguration du musée de la Caverne du Dragon, projet porté par Henri de Benoist, président de la Chambre économique de Laon, Maurice Bruaux, directeur du comité de tourisme de l’Aisne, et le Souvenir français. En 1999, la gestion de la Caverne est transmise au Conseil général de l’Aisne. Quelques mois plus tard, elle ouvre à nouveau ses portes, avec une nouvelle muséographie, et devient rapidement le premier musée visité du département.

 

©FX Dessirier

Une scénographie exceptionnelle

En 1999, un nouvel éclairage artistique est donné à la Caverne du Dragon. Des jeux de lumière mettent en valeur les anciennes galeries souterraines, ornées de dessins laissés par les soldats. Panneaux, vitrines, extraits vidéos et sonores forment un parcours riche, où l’Histoire se rejoue sous différents angles. Une expérience unique, qui immerge le visiteur dans l’horreur subie au front par les soldats français et allemands.

Article réalisé dans le cadre d’un partenariat avec le Conseil Départemental de l’Aisne.

Retrouvez cet article dans Axone n°03 – mai 2019
Photo de l’article : ©Axone

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